Quand on aime, on ne compte pas : « Austerlitz ». Une quarantaine de descendants des soldats français morts à Austerlitz reçoivent une pension de l’Etat. Vrai ou faux ?
En 1811,
Napoléon décida que les veuves de certains soldats morts à Austerlitz, quelque
six ans plus tôt, recevraient une dotation en actions des compagnies des canaux
d’Orléans et du Loing d’une part, du Midi d’autre part, tout juste créées pour
en assurer la gestion.
Propriété
du duc d’Orléans en 1789, le canal d’Orléans et du Loing avait été saisi par
ses créanciers au début de la
Révolution, avant d’entrer dans le domaine public.
Quant au
canal du Midi, il avait été repris en 1810 par l’Etat à la famille Riquet, son
propriétaire, incapable de faire face aux besoins financiers.
Les actions
des deux compagnies assuraient à leurs détenteurs des dividendes annuels.
Ces
compagnies et leurs actions ont aujourd’hui disparu.
Mais l’Etat
a substitué aux dividendes le versement d’une pension annuelle au bénéfice des descendants
des soldats d’Austerlitz.
Une
quarantaine de personnes perçoivent aujourd’hui encore à ce titre une rente
(hélas pour elles non indexée) versée par le Trésor public.